Catégorie : T.U.
Extrait tiré du T.U. Juillet 1939
Extrait tiré du T.U. Avril 1957
Extrait tiré du T.U. Novembre 1938
Extrait tiré du T.U. Octobre 1938
Extrait Tiré du T.U. Juillet 1957
Extrait tiré du T.U. 2014 3è Trimestre
Extrait tiré du T.U. de 1976
Vous, mes amis, mes souvenirs …
A ma rentrée en 1947, je devais retrouver une autre mentalité, une autre école.
Monsieur le Directeur JEUNIAUX avait donné un style plus humain à la discipline et Monsieur le Directeur PIRET, depuis 1944, parachevait l’œuvre ainsi commencée.
Pour ceux qui ne possèdent pas la collection complète des “Trait d’Union” je voudrais revenir sur un vieil article qui campe très bien le climat de ces années
LE TRAIT D’UNION du 1.1.50 : ” A l’école “
Septembre, avec son soleil obstiné, a rendu bien malaisé “l’embrayage” de cette année scolaire.
Au jour de la rentrée, les fronts hâlés, les regards empreints de cette nostalgie particulière, que laissent deux mois de vacances et d’évasions … tout semblait dire :
” Quoi”? Déjà la rentrée !!…Quelle mauvaise plaisanterie !!…”. Et cependant les valves offraient déployés et flambants neufs, les horaires de 1949-1950. Et pour bien montrer que la reprise était brusque, immédiate et totale, on avait brutalement affiché les programmes d’activités éducatives et les tableaux des leçons modèles et didactiques. Tout était prêt. Il fallait s’y remettre. Et tout le monde, avec un grand soupir résigné avait renoué le fil des tâches journalières en attenant les premières pluies d’automne qui effacent tous les regrets.
L’internat, qui végétait depuis la guerre, voit sa population atteindre la centaine et notre économe s’en réjouit, heureux d’abandonner ces acrobaties budgétaires qui lui permettaient de nouer les deux bouts.
Peu d’incidents au cours de ce premier et très long trimestre, mais on ne peut passer sous silence un événement, que j’appelle, sans plagier ni Debroka ni L.F. Céline, “La Bataille auteur d’un Squelette”.
Ancien ! Te souvient-il du squelette humain, qu’irrévérencieusement nous appelions “Baptiste” et qui pendait, jauni et miséreux, à sa potence, dans un coin de la salle de physique ?
Ce squelette et la chouette empaillée qui trônait sur une armoire proche, me faisaient d’ailleurs penser, chaque fois que je pénétrais dans cette salle à l’antre d’une quelconque “Madame Anita”.
Or donc, “Baptiste” dont tant de générations avaient studieusement admiré la structure, se faisait vieux… C’est une image hardie mais juste, il avait perdu un tibia… deux os du tarse… quelques dents.
Monsieur DESSART en était désespéré et, en septembre dernier, avait commandé un “Baptiste” N° 2.
De son côté, Monsieur COURTOIS, notre instituteur en chef à l’école d’application, jugeant ce matériel didactique indispensable, avait, à la même date, passé commande, lui aussi, d’un squelette humain.
D’autre part, vous ne trouverez rien d’inso1ite ä ce que M. GAIE, professeur de gymnastique, au courant des deux commandes et fatigué de donner ses cours de théorie sans intuition convenable, attende patiemment en allant de temps à autre jeter un coup d’œil de convoitise sur le vieux “Baptiste”.
Un de ces derniers-jours, une caisse arrive à l’école. “Monsieur COURTOIS, flairant l’aubaine, emporte le colis dans sa classe et en extrait un magnifique “Baptiste 2”, beau, blanc, frais, jeune. Bref, un squelette à faire envie au plus irréductible des littéraires.
Monsieur GAIE, apprenant la chose, s’empare du vieux “Baptiste“ qui pendait paisiblement dans son coin et, sans oublier un os, l’emporte dans la salle de théorie du gymnase.
Monsieur DESSART constate le rapt, enquête, s’emporte et … vous devinez le reste.
Le résultat, c’est que les deux squelettes attendent qu’un nouveau Salomon vienne régler leurs destins.
Voilà l’histoire de la “Bataille autour d’un squelette” ou ” Les trois vautours ” drame à cinq personnages qui se déroule à l’école normale.
Il y a aussi dans l’air de grands… de très grands projets. Ils sont relatifs à la fête qui va marquer le 75ème anniversaire de l’école. C’est pour 1951, mais on prévoit une nouvelle activité du Comité des Anciens qui fera revenir vers l’E.N. tous ceux qui semblent l’avoir oubliée.
Ancien,
Nous allons fouiller les archives, remuer la poussière, nous battre contre de vieux ressentiments et empoisonner ta vie à coup de lettres et de stencils.
Ancien,
Toi qui lis le ” Trait d’Union “, aide-nous. Deviens un propagandiste de la revue de l’Eco1e Normale… de la revue de ton école.
Jean BURRION.
N.D.L.R. :
…… Rien de nouveau sous le soleil ……
Extrait tiré du T.U. 1er trimestre 2007
La vie à l’école.
Mardi 13 mars 2007, Monsieur Maurice BERDAI, et son épouse Léonce sont venus prendre la parole ct parler de leur expérience en tant que résistants et déportés.
Thème :
En 1940, nous étions jeunes.
Pourquoi et comment nous nous sommes engagés dans la résistance ?
Jeunes ! Ces deux témoins le sont assurément : leur message fut un véritable bain de fraîcheur, d’enthousiasme et de dynamisme.
Ils ont rappelé avec force leur attachement à la démocratie et à la liberté ; ils ont, par contre, craché leur haine sur les partis, les hommes ou les régimes qui veulent restreindre ces valeurs fondamentales.
Léonce, résistante montoise nous a fait un récit palpitant de ses nombreuses actions héroïques. Les multiples questions des étudiants montrent bien que le sujet est mal connu, trop mal connu, malheureusement.
Maurice, de son côté a également rappelé son passé de résistant mais il s’est surtout attardé, avec émotion, sur son arrestation, la torture et l’internement au sinistre camp de Mauthausen.
Tous deux ont insisté fort à propos sur l’importance pour les jeunes de se tenir “informés” des programmes politiques des différents partis. Ils ont repris les paroles de Junge Traudl *, l’ancienne secrétaire particulière d’Hitler qui reconnaissait que “La jeunesse n‘est pas une excuse pour ne pas s’informer”.
Ces témoins privilégiés nous ont donc replongés dans une page très noire de notre histoire locale. Plus que jamais, il est bon que les futurs enseignants aient une connaissance précise des dangers totalitaires.
Cette dame, très jeune en 1945, était fascinée par son “Führer”. Elle est entrée à son service quelques semaines avant la capitulation. Plus tard, elle a réalisé son aveuglement et la confrontation avec l’histoire de Sophie Scholl (résistante au Nazisme) lui a inspiré la réflexion ci-dessus.
La vie de cette résistante a fait l’objet d’un film.
Maryse VERMEULEN et Gérard WAELPUT
Maîtres-assistants.
Extrait tiré du T.U. décembre 1999
ON NOUS ECRIT, ON NOUS ECRIT…
Cette rubrique est celle des Membres de notre Amicale; elle est donc la vôtre!
N’hésitez pas à nous envoyer des textes “non polémiques” et signés:
-évoquant vos souvenirs d’étudiant à l’École Normale,
-relatant une anecdote ayant trait à votre carrière professionnelle,
-nous livrant vos réflexions sur un problème d’enseignement,
-etc…
Il va de soi que le Conseil d’Administration décidera en dernier ressort de la publication ou non de vos articles dans l’un des “Trait d’Union” de l’année, et ce, en fonction de leur intérêt, de leur caractère non polémique ou de la place disponible dans notre périodique.
Cette fois, nous publions deux articles d’Anciens.
Le premier est dû à M. Jean-Marie VERMEULEN, Régent Littéraire 1952, Membre de notre Amicale, Président du Club Littéraire Hennuyer “Clair de Luth”. Le second est de M. Eugène DELAISSE, Instituteur 1954, Membre de notre Amicale, très connu sous le pseudonyme de Pierre CORAN.
Cordial merci à ces deux fidèles Anciens.
JE ME SOUVIENS…
S’il y a un Maître dont je garde un souvenir respectueux et attachant, c’est Pierre RUELLE. J’ai été un de ses élèves en section régendat 51-52 ; via ses cours de français, il vous inculquait sa compétence et sa rigueur.
Je me souviens d’une anecdote qui me reste gravée dans la mémoire: Pierre RUELLE avait commencé son cours et l’un de nos condisciples arrive …en retard… tout essoufflé et confus, il formule ses excuses au professeur en expliquant le motif de son retard: “J’ai eu des ennuis mécaniques, j’étais en vélo et j’ai perdu du temps à le réparer”. Le professeur ne bronche pas et lui dit simplement de gagner sa place, mais il ajoute: ” Vous avez un vélo spécial “? Notre condisciple interloqué lui répond par la négative. Alors Pierre RUELLE lui dit: “Ô, si! D’après vous, vous étiez dedans! Cher ami, on ne dit pas “en vélo” ou “en moto” mais “à vélo” ou “à moto” et “EN voiture” ou “EN train…”
Un demi-siècle plus tard, cette leçon de bon langage porte toujours ses fruits…d’autant plus qu’à l’heure actuelle, si on prête l’oreille autour de soi, on peut constater que Pierre RUELLE peut encore “faire la leçon” à plus d’un(e).
J.-M. VERMEULEN
Parmi les réactions enthousiastes à la relance de notre Amicale et de son Trait d’Union, il en est une qui nous a fait très chaud au cœur. Elle émane de notre Ami Eugène DELAISSE, instituteur (1954),
mieux connu sous le pseudonyme de Pierre CORAN, membre de notre Amicale. Voici ce que nous écrit notre ami Eugène
ELOGE DU TRAIT D’UNION
Contrairement au tiret qui sépare ou renvoie, à la virgule et aux guillemets qui isolent, au point-virgule qui sépare sans isoler, le trait d’union lie, il a une vocation de pont, de pont sans péage ni parapet. Certes chacun sait qu’un pont peut avoir une tête mais aussi un dos d’âne, ce qui ne l’empêche pas de démontrer le théorème du carré de l’hypoténuse.
Bref, le TRAIT D’UNION fait le pont, si j’ose dire, entre feu l’Alma Mater et la Haute École. Cette appellation nouvelle laisserait-elle supposer que les Anciens dont je suis fussent issus d’une école basse, du latin « bassus » ?
Il me plaît de croire qu’il suffirait, par la grâce du latin basis, d’enlever une s pour que le mot base reflétât mieux ce que fut et reste notre Ecole Normale, ses Anciens et leur « Trait d’Union ».
Mais trêve d’élucubration voire d’entendement : « Nul oiseau ne vole haut qu’avec ses propres ailes ».
Eugène DELAISSE.
Un court poème intitulé << Liberté universelle » agrémente merveilleusement le très cordial « transmis » de notre Ami Eugène. Avec son autorisation nous en reproduisons (ci-après le fac-similé. Ainsi s’établit un astucieux trait d’union, un de plus, entre notre Ancien, Eugène DELAISSE, et Pierre CORAN qui porte si haut et si loin la réputation de notre vieille Aima Mater.